Dire
le monde perdu
les cœurs irraisonnés
le vent mauvais
nous y sommes
Dire
le froid des larmes
les oiseaux disparus
les arbres assoiffés
nous y sommes
Dire
les saisons perturbées
les grenouilles noyées
les nuages contaminés
nous y sommes
Dire
les matins sans retour
les traces perdues
les pierres érodées
nous y sommes
Dire
la vie sans attaches
le silence désappris
la pauvreté extrême
nous y sommes
Dire
un monde oublié
les vagues ensablées
les voyageurs égarés
nous y sommes
Dire
les rives en dérive
le soleil séditieux
les fleurs calcinées
nous y sommes
Dire
les herbes incendiées
le cœur dégrafé
d’un monde oublié
nous y sommes
Maria Dolores Cano, 03 décembre 2020 à 09:56. ici.
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