lundi 28 décembre 2020

En couple.

Entre le rien et le commencement, à tire d’aile et en avance, compare et retiens, tourne et reprends, tu files et tu trames, corps déployé, regard soudé, des rives aux précipices, du temps vers chaque espace, un coin, un coin, tout y repose et tout absorbe, la raison, les volcans, l’herbe verte toujours, toujours, et encore, suis-je,

j’en suis pour dire et pour faire, il y a, il faut, le monde est étroitement surveillé, portes et fenêtres, dire toujours : fer et salpêtre, Cadmus et Hermione, Philémon et Baucis, Paul et Virginie, couples et consonances, Romeo et Juliette, Achille et Patrocle, David et Jonathan, Saül au mal résiste et freine, freine, transperce,  transpercé,

le pieu contre le mur, David se recommande, et à vous et à tous, chers et aimés toute est en confidence, ne me fais pas aller vers cette parenthèse, le fer et le salpêtre et David, transpercé sur le mur, je te donne et tu reprends et encore et encore, couples en concurrence, et tout ici est encore, encore violent et incessant,

tu tournes, tu tournes, tu trembles et tu t’agites, bien trop tenu, bien trop reçu, et calme et sans reprise, tu donnes et tu sers, les yeux ouverts, la bouche sûre, on déploie on lance, on retourne, le pieu sur la peau nue, et frotte, frotte, contre la paroi, le fer et le salpêtre, cœur amidonné, transpercé et tendu, un fleur de saison,

un goût de métal, une odeur et un calme tout vient ici, tout vient encore, et encore, tu retiens et tu penses, les cœurs abandonnés, un retour de saison, un cri pour fendre les yeux et les oreilles, je te tiens, tu me donnes et les orages aussi se comptent sur les doigts, deux fois, trois fois et tout s’arrête, j’en suis, suis-je,

ici à mon épuisement, je te donnes et tu prends, bouche rincée et cœur trop raide, je tourne et tu trembles, nous allons vers l’épuisement, d’un crâne fracassé, d’une mâchoire dure, des yeux abandonnés et du sel sur la peau, couples de jeunes et de vieux, et guerriers et gardiens de grands et de petits troupeaux,

peuple de prêtres et de rois, je tourne et je devine la peau et les regards, les pieds sous les draps et la main perdue, on se retourne, on se dessine, cœur ravagé, entre le rien et le commencement, ne me fais pas aller vers cette parenthèse, à tire d’aile et en avance, compare et retiens, tourne et reprends, tenant,

tu files et tu trames, corps déployé, regard soudé, des rives, aux précipices, du temps vers chaque espace, un coin, un coin, tout y repose et tout absorbe, la raison, les volcans et l’herbe verte toujours, toujours, j’en suis pour dire et pour faire, transpercé sur le mur, je te donne et tu reprends.

18 juillet 2020.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire