mardi 22 décembre 2020

Aux barbaresques.

Et je me suis arraché un peu de peau, un peu de joie, des cris et du fracas, et tout, ensemble, sans abandon, sans retour, des gestes précis et un à un les cheveux tombent, j'en suis encore et encore à ce soupçon, une vie, une voix, des yeux et des saisons, tout passe et se transforme, un temps plus un autre comptés,

 entretenus, rendus, pour tout dire, tout te dire, tu recommences et je m'emploie, je te commence, et tu te tiens, nous sommes en attente, nous sommes à l’effort, et le tien, et le mien, et les routes et les montagnes, tout à courir, et tout à résoudre, je tourne et je marche, je marche, profitons, profitons, pénétrons et répandons,

on se consume, on se reprend, on se récolte, et on se charpente, en avant, et ensemble, en espérance et en majesté, nous sommes au charme, solitaire, nous sommes à l'abandon, corsaires et pirates, tu te retiens, et tu t’abandonnes à la foule, esclave sur la rive des barbaresques, nous y sommes, et nous tenons de tout,

tout à tout, et du sensible à l'aigre, des douceurs et du timbre, je tremble, je tremble et je te déploie, et nous serons, et nous irons d'une rive à l'autre, sauvages et barbaresques, et retour pour le temps perdu d'un voyage l'autre, d'une main tendue à un écart, dans l’espérance, je tourne, je tourne et tu recommences,

chemin perdu, corsaires et pirates, je tourne, je tourne et tout en avant, tout à l’exploit, je te retranche et tu ordonnes, soldats abandonnés au rivages barbaresques, nous sommes en action et nous montons l'eau, un seau après l'autre, puits creusé, eau boueuse, je te défie et tu trembles, le sel sur la lèvre, attaché,

sale ton pain toi-même, et les joues enfoncées, je te creuse et tu reprends peau à peau, et bien donné, nous sommes, nous sommes, et nous tournons et la roue et la corde, et tout grince, grince, esclave abandonné, espoir déposé au sables des barbaresques, un présent et un passé, on tourne, et encore on avance, et surgissant,

mer démontée, les joues creuses, je viens, je viens, et encore, et encore, tu te tournes, et tout recommence, nous y sommes et nous en venons, sable et fumée, tout vole encore au ciel des barbaresques, sous le pied, sous la dent, entre les yeux et sous la peau, les éclats et le rire, tout vole et je reprends, un instant, reprends-tu,

encore, et encore sous le ciel très clair, sous le soleil trop tendre, les mains levées, le cœur au calme, le pied glisse encore, et encore, pain salé aux sables des barbaresques.

12 juillet 2020.

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