Pleurs
de joie à la pointe du jour. Souvenir ancien d’une jeunesse immortelle.
Passé composé d’un présent singulier. Cœurs construits, déconstruits,
sans rides ni ombrages. Le jeu est familier. Héros et prodiges, corps
passionnés. Corps retrouvés. Corps aimantés.
"Âme, te souvient-il, au fond du paradis"*,
les jardins de fleurs belles et les serments liés. Le temps passe si
vite, nous étions les premiers. Ô ! Terrible jeunesse aux souliers
délacés. "Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle mes stations aubas du rapide escalier"*. Entre deux marches la trace d’un baiser.
Le
vent est sur la rampe, il caresse nos bras et enveloppe nos mains aux
doigts qui se nouent. Un éclair est passé, nous transperce la joue. La
vieillesse est venue, tresse nos genoux. Une histoire sans nous. Un
soleil passé aujourd’hui retrouvé. Un éclat de jeunesse dans le temps
suspendu.
Pleurs de joie à la pointe du jour. Souvenir ancien d’une jeunesse immortelle. Passé composé d’un présent singulier. Cœurs construits, déconstruits, sans rides ni ombrages. Le jeu est familier. Héros et prodiges, corps passionnés. Corps retrouvés. Corps aimantés.
"Âme, te souvient-il, au fond du paradis"*, les jardins de fleurs belles et les serments liés. Le temps passe si vite, nous étions les premiers. Ô ! Terrible jeunesse aux souliers délacés. "Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle mes stations au bas du rapide escalier"*. Entre deux marches la trace d’un baiser.
Le vent est sur la rampe, il caresse nos bras et enveloppe nos mains aux doigts qui se nouent. Un éclair est passé, nous transperce la joue. La vieillesse est venue, tresse nos genoux. Une histoire sans nous. Un soleil passé aujourd’hui retrouvé. Un éclat de jeunesse dans le temps suspendu.
* Verlaine bien entendu.
Maria Dolores Cano,
02 décembre 2020 à 10:20, ici.