dimanche 6 décembre 2020

Une pleine bouche.

Enfance évanouie et retour, pour encore et encore dire, la même certitude : je suis et d'ici et de là-bas, j'y suis et je vois et j'écoute tout du chemin, des nuages, oiseaux exposés et terres envahies, tout vole et se défait, et compose la trame des fils au sol, et des fleurs, tout sèche, tout sècherait, les os et la peau,

la certitude même, corps abandonné, tout tourne et se recoupe, au ciel il pose, il dit le firmament brille, le soleil est levé, de nuages et feux et cendres, tout en explosant, tout en envahissant, j'en suis encore et encore, et je tourne, tout apparait, oiseaux et nuages, et expositions aux jeunes corps, aux cœurs multipliés,

miroirs dans des miroirs, et chair dans l'épreuve, je te tiens, je te vois et tu massacres, et tu reprends tout au début, le premier mot, la première lettre, cœur perdu et branches épurées, les feuilles au regret, les fruits au crépuscule, je te tiens et je te vois et je retourne aux évidences, expositions feuilles à feuilles,

la certitude même, et fruits à fruits, de grappes et du reste, et tu restes, du lait et du miel et une pleine bouche, et jusqu'au nez, il en sort comme de l'eau dans la noyade, hoquets et tremblements, et faiblesse servie, je te tourne et tu me tiens, éraflé, et de lait et de miel, et tout en ce verger coule et a coulé et coulera,

et tu en verseras, au sol, au sol, des épis, et des grappes, et des fleurs, et des arbres, monde en abandon et perdu, tout te tiens, tu verses en abondance le lait et le miel et tu fermes et tu prends et je retourne et je mords, tout se perdrait et changerait de rive, enfance évanouie, et retour pour encore et encore,

dire la certitude même, je suis et d'ici et de là-bas, j'y suis et je vois et écoute, j'écoute tout du chemin, des nuages, oiseaux exposés et terres envahies, tout vole et se défait et compose la trame, des fils au sol et des fleurs, tout sèche, tout sècherait.

17 août 2019.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire