mercredi 30 décembre 2020

Comment jouent les rouages.

Ensemble, reprenons, donnons, disons, pensons, il se tient, il se tire, il se doit et d’ombre et de temps, et de gouffres en gouffres précipité, et de chocs et de cris, tout s’en remet aux délices, et délicieusement tu tires, et tu donnes des coups et des retours, des mains tendues qui tirent et qui tremblent, j’en suis, suis-je,

j’en suis encore et encore à comprendre comment jouent les rouages, il suffit, il suffit, et tiens et tourne, il suffit de poser un œil, sur le départ, tout joue et tout tremble, à l’infini, à l’infini, avant que les feuilles bougent, avant que les oiseaux chantent, et que les chien soupirent au soleil et à l’ombre, dans le temps chaud, dormir,

et retirer et reprendre, tout tient encore, et encore, de la main jusqu’au cœur, d’une facilité à l’abandon, il suffit de poser le doigt, tout recommence et recommençant, commencer, tout est assez facile, pour quoi faire et pour quoi dire, si tout est facile, à quoi bon, il suffit, il suffit, passant le pont, aux coins sombres,

tournant, tu es allongé, tout dort autour, il suffit rêve de rêver, sous le ciel, d’un toit immense tu plonges, et tu vas, il y a, il faut et encore, encore, il suffit de poser le doigt et le regard, où il se doit, tout, encore, et encore est bien plus simple, les larmes restent en suspension, le ciel tourne sur la tête, au toit immense,

tu tournes et tu acceptes, de tout ton cœur tu recommences, et recommençant tu commences, le monde est neuf à chaque souffle, chaque seconde pour une éternité, je souffle, je souffle, tout recommence, et commençant, j’en suis, j’en suis au départ, et au repos, à l’absence, tout reste ici, tout est contenu, il suffit, suffit-il,

de poser le doigt où il faut, et convenant, et reprenant, le monde change, change, j’en suis, j’en suis le gardien et le guide, tu tiens enfin, tu tires bien, le doigt posé où il se doit, tout est en ordre, et recommence, et commençant, je dis tout bas : il faut revenir sur la rive, il faut chanter et acclamer et peser, sur chaque geste,

je tourne, je viens et tout du ciel revient, j’en suis, en suis-je, il suffit de poser un œil, sur le départ, tout joue et tout tremble, à l’infini, à l’infini, avant que les feuilles bougent, avant que les oiseaux chantent, je souffle, tout recommence, commençant, j’en suis encore et encore, à comprendre comment jouent les rouages.

19 juillet 2020.

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