jeudi 31 décembre 2020

Je réfléchis.

Il suffit, il tient, il se nomme, au rebours, aux confins d’un monde à l’autre, les yeux épanouis, les sens éberlués, toute béance confondue, je te tiens et tu m’offres un col, un col serré, une pression si forte, oh, temps compté, oh, forces multipliées, et tenu, tenant ce qu’il faut, tout en progression, tout en saccades, suis-je,

je suis ici et d’ici je contemple le monde de l’éternité, tout est extravagant, tout est donné et tout dure et continue, je te tourne et tu me noies de paroles et de secondes apprêtées, je tourne et je viens et tu descends et tout rencontre, les troupeaux et les solitaires, un accord, un soutien, des cicatrices, tout ici, je réfléchis,

sur la peau, je réfléchis, tu tournes et tu agites, les yeux ouverts, la bouche tremblante, le reste, le reste et les épines noires, la peau est brisée, le cœur épanoui, tout est perdu, tout est tenté, de l’agonie à l’infini, du temps compté à la figure simple, je tourne et je devine, et tu me donnes, encore et encore, des raisons,

pour avancer, faut-il, il faut croire et compter les étoiles au ciel, les herbes au bord des routes, je tourne et tu deviens, et devenant tu recommences, on devine, on retient, on charme et on agite, les brins d’herbe et de fleur, des renoncements, des saluts oubliés, je te dis tu me tiens, et encore, et encore, on se cherche, on avance,

d’un pied sur l’autre, d’une fleur foulée à une fleur fanée, je te demande et tu obtiens la vie en avance, la servitude oubliée, je suis, tu es, et tout au-devant à reprendre, un écho, un écho, un vallon et des animaux, tout brûle et tout attise, les manches, les ceintures, les habits un à un ôtés, je tourne et je te noie, et tu assures,

l’évidence, le ciel est bleu tout au lointain, tout reconnu et tout commencé, je griffe et je nettoie, le sol, le sol d’un revers et de manche et de chaussure, tout est lissé et tout demeure, le ciel, les branches, les fruits et l’essentiel, le parfum des choses, un délice, au miroir, au vallon, je réfléchis, je compose, les fleurs en bouquets,

les fruits en parfum et pour le reste, le sentiment, l’abandon la vie étrangement tenue, les jambes allongées, le sable et la peau, le reste et les dents, tout à venir, tout à attendre, le col, le col tranquille, tout serre et tu me noies.

20 juillet 2020.

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